de nouvelles plumes à la maison

La famille s'agrandit et accueille depuis quelques jours deux nouvelles protégées, deux jeunes poules noires.

Il s'agit d'une Coucou du Nord (race du nord de la France) et d'une Poule Medicis. Celle-ci est assez peu répertoriée sur internet. Il semble que ce soit une race assez récente, issue d'un croisement par l'INRA entre la Harco et la Bleue d'Hollande.

notre poule Médicis

D'après le site de la recherche agronomique pour le développement (CIRAD, centre de recherche français qui répond, avec les pays du Sud, aux enjeux internationaux de l'agriculture et du développement), la Harco est issue du "croisement de races de poules (Rhode x Plymouth Rock barrée) qui vise une production mixte (œufs et viande).
Ce croisement autosexable a été introduit en Côte d'Ivoire, avec de bons résultats et en Mauritanie. A la naissance, les mâles sont noirs, avec tache blanche sur la tête et les femelles entièrement noires. Adultes, les mâles sont gris et blanc, les femelles noires aux plumes acajou. Ce sont d'excellentes pondeuses. Les poules, de 2,8 kg, consomment 120 g d'aliment par jour. Ce croisement est largement diffusé en Côte d'Ivoire."

Toujours d'après le CIRAD, la Bleue de Hollande vient "de Hollande [jusque là tout le monde est d'accord].

Race de poule, très rustique d'origine hollandaise, à huppe, sans crête, qui a été introduite au Sénégal, et dès 1950 au Togo. Le plumage a un dessin coucou délavé sur tout le corps. D'abord élevé pour la chair, elle sert aussi à la ponte. Les œufs à coquille jaune pèsent au moins 60 g."

notre Coucou des Flandres



D'après le site ENRX.fr, la Coucou des Flandres (puisque je suppose que c'est ce dont il s'agit. Coucou du Nord n'étant jamais répertorié) n'est pas une poule 'trafiquée' et serait même historique (vraissemblablement déjà présente sous Charles Quint (XIVème siècle) : "En 1880, c’est Edouard Henri Labbé de Lompret qui exposa cette volaille à Quesnoy-sur- Deûle. Un exemplaire naturalisé a été offert au musée d’histoire naturelle de Lille par Alexandre Detroy en 1924. La Coucou des Flandres est de bonne taille, rustique, bien charpentée, et peu haute sur pattes. Son poids varie de 3kg à 3,5kg pour les coqs et 2,5kg à 3kg pour les poules.

Celle-ci couve bien, les poussins s’élèvent facilement et leur croissance est assez rapide. Les coqs étant plus clairs que les poules, ils peuvent être sexés à 3 semaines."

Contrairement aux poules rousses (baptisée Louisa et Églantine et très originalement appelées Poulette ou Cocotte), le poules noires ne se verront pas affublées d'un nom recherché et répondront comme leurs collègues à l'appel de la pâte d'amande et du melon.

Enfin, quand je dis "collègue", disons que pour le moment, il s'agirait plutôt de "concurrentes". Les places doivent être redistribuées. Qui deviendra la cheftaine ? La poule dite "blonde" (surtout) tolère assez mal la présence des deux nouvelles et les agressent si elles approchent. Ce matin, on teste des les laisser toutes les 4 ensemble dans leur parc. J'espère qu'il n'y aura pas d'accident !

Les petites nouvelles semblent perdues. Elles restent derrière le jasmin au fond de leur parc depuis leur arrivée et se promènent assez peu.

La Medicis est la moins farouche des deux. Pas très à l'aise mais elle se laisse caresser contrairement à la Coucou qui n'est pas loin de paniquer.

Le soir, elles restent dehors, cachées derrière la mangeoire et n'ont pas le réflexe de rentrer comme les rousses. Sont-elle trop perturbées par le changement ou ne savent-elles pas qu'il faut monter et rentrer pour la nuit et sortir le jour ?

Je n'imagine pas ce qu'elles ont vécu avant d'arriver ici. Elles ne le savent pas encore, mais elles sont bien tombées ! Elle seront comme des coqs poules en pâte.



Louisa et Eglantine